J’ÉTAIS CHIRURGIEN DANS L’ARMÉE DE NAPOLÉON, JEAN-BAPTISTE BRUGGEMAN, LA PRINCESSE ET SON PORTRAIT. UN AUTRE POINT DE VUE DE LA CAMPAGNE DE RUSSIE
De NICOLE CEULEMANS
Exhibitions International
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«J’étais chirurgien dans l’armée de Napoléon, Jean-Baptiste Bruggeman, la princesse et son portrait. Un autre point de vue de la campagne de Russie»
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Présentation
Tous le pensaient disparu corps et âme durant la campagne de Russie… Pourtant, trois ans plus tard, le 16 janvier 1815, il réapparait à Turnhout, à pied, tenant sous le bras son portrait « peint par une princesse russe belle comme le jour ». À l’origine d’un véritable mythe au sein d’une famille campinoise, ce tableau a été le point de départ d’une vaste recherche destinée à retracer l’itinéraire du célèbre aïeul. De son engagement dans la Grande Armée vers 1807 à son retour de Russie durant l’hiver 1815, en passant par la campagne d’Espagne et du Portugal et la déroute de la Bérézina, J’étais chirurgien dans l’armée de Napoléon retrace le parcours de Jean-Baptiste Bruggeman (1787–1863), jeune médecin originaire de Turnhout, en Belgique actuelle, chirurgien au sein du 36e régiment et prisonnier de guerre dans les contreforts de l’Oural. L’ouvrage dresse parallèlement un aperçu de l’histoire de la médecine et de la chirurgie à l’époque napoléonienne, entre les maigres possibilités de soins sur le terrain et la pénurie de matériel. Il rappelle aussi l’effroyable carnage du passage de la Bérézina et les conditions de détention des prisonniers français, depuis le véritable périple à travers la Russie jusqu’à la vie de château menée durant quelques semaines au fin fond de l’Oural. Il ne manque pas non plus de faire la lumière sur ce curieux portrait qui alimenta, de génération en génération, le mythe du héros chirurgien. Partant d’une analyse critique des mémoires d’Honoré Beulay, compagnon d’infortune de Bruggeman, rédigées en 1849 et éditées en 1907, J’étais chirurgien dans l’armée de Napoléon a pu bénéficier des recherches les plus récentes consacrées aux oubliés de l’épopée napoléonienne. Parmi les nombreux chercheurs actuels, l’historien russe Sergueï Khomtchenko, responsable du Musée-mémorial de la bataille de Borodino, étudie depuis plusieurs années le sort de ces milliers de militaires détenus en Russie durant deux longues années. Ses études se basent notamment sur les mémoires des prisonniers et les archives russes de l’époque.