Baguettes chinoises
Xinran animait une émission de radio, quand elle vivait encore en Chine, où les femmes pouvaient témoigner librement. Un jour elle entend parler du nom que l’on donne aux garçons et aux filles pour les différencier, les poutres et les baguettes : les garçons subviennent aux besoins de la famille et les filles sont de simples outils. Cette pensée la révolte et lui donne l’idée de ce roman. Elle nous raconte comment trois sœurs vont quitter leur campagne pour trouver du travail en ville (Nankin). Leurs parents sont très pauvres et sont la risée du village parce qu’ils n’ont eu que des filles, six baguettes. Ces trois sœurs sont très différentes les unes des autres mais elles ont le même désir d’honorer leur mère et de prouver à leur père de quoi elles sont capables. Elles vont donc chacune se lancer dans cette grande ville et découvrir un monde moderne, grouillant de vie. C’est cette rencontre entre deux mondes que nous conte Xinran de façon passionnante et émouvante. Un livre plein de couleurs, d’odeurs et de dégoûts, qui nous emmène au cœur de la Chine.