TUÉ À L'ENNEMI, LA DERNIÈRE GUERRE DE CHARLES PEGUY
De MICHEL LAVAL
Calmann-Lévy
27,00
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«Tué à l'ennemi, La Dernière guerre de Charles Peguy»
27,00
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Présentation
Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale. Comme trois millions cinq cent mille Français, le lieutenant Charles Péguy reçoit sa feuille de route, embrasse les siens et rejoint son unité, le 276e régiment d’infanterie de réserve, à Coulommiers. Intellectuel engagé, normalien d’origine modeste, chrétien fervent, républicain et dreyfusard, pamphlétaire et poète, Péguy est à la croisée des grandes traditions françaises et incarne plus que tout autre ce qu’on appelle encore le « génie français ». S’il vit ce moment avec un sentiment de plénitude, c’est que s’impose à lui comme à tous le devoir sacré de défendre la patrie, et, à travers elle, un système de valeurs démocratiques issu des Lumières et de la Révolution face à une puissance dont il a, l’un des premiers, compris la menace qu’elle faisait peser sur la vieille Europe. Ce combat unit dans une même détermination, une même exaltation quarante millions de Français, sans distinction d’opinions et de croyances, d’origines et de conditions. La bataille des frontières se solde par une série de terribles défaites. Comme des centaines de milliers de soldats, le lieutenant Charles Péguy et ses hommes doivent marcher jour et nuit pendant quatre semaines sous des pluies battantes ou dans des chaleurs torrides, les pieds en sang dans leurs godillots cloutés, reculant sans cesse devant l’invasion ennemie jusqu’à ce que Joffre donne l’ordre de la grande contre-offensive de la Marne.
Charles Péguy ne verra pas cette première victoire. Il meurt le 5 septembre 1914 près de Meaux dans un assaut du 276e face aux mitrailleuses allemandes. Il repose depuis avec plus d’une centaine de ses soldats dans une grande tombe à l’endroit même où ils ont été ensemble « tués à l’ennemi ».
Michel Laval, en racontant les trente-cinq derniers jours de la vie de Charles Péguy, entonne un requiem à la gloire de ce vieux peuple français en marche, avant que quatre ans d’une guerre impitoyable et inhumaine ne l’engloutissent dans la boue et le sang et emportent la « grande illusion » d’une « dernière guerre » pour la justice et la paix.
tué à l'ennemi est la chronique d'une mort annoncée, celle de Charles Péguy bien entendu comme le sous titre nous le laisse entendre mais plus encore celle d'une certaine idée de la France , une France pourtant courageuse , sûre de sa revanche et de son bon droit mais qui va perdre en quelques jours l'illusion de sa grandeur. Michel Laval détaille d'une belle écriture et il est important de le souligner car ce livre est magnifiquement écrit, les trente quatre premiers jours de la guerre du 1er aout 1914 à la mort de Péguy le 5 septembre 1914.C'est tout simplement passionnant , que l'on soit ou non connaisseur ou amateur de Charles Péguy ,de la première à la dernière ligne! A l'occasion des commémorations du centenaire de la grande guerre la profusion d'ouvrages sur celle ci ne va pas manquer. Il serait dommage que ce livre de Michel Laval « Tué à l'ennemi » sortie au mois d'avril 2013 ne soit pas en avant en cette fin d'année 2013.